« Oh Grand-mère, vous devez m’en dire un peu plus sur cette Briar… Comment est-elle? Quels sont ses goûts? Comment pourrais-je la rendre heureuse? Des fleurs? L’inviter au bal? Est-ce qu’il y a encore des bals à Unova..? »

Qu’est-ce qui te prend d’un coup Kielo?
Ta réaction est atypique pour quelqu’un qui vient de découvrir qu’il allait se marier à une pure étrangère. Et pourtant? Tu semblais bien le prendre. En fait, tu étais ravi et excité par une telle nouvelle! C’est ta grand-mère qui l’avait choisi, ça ne pouvait qu’être bon signe, non?
Ce sourire qui caressait ses lèvres, tu le connaissais trop bien. Oh elle ne te disait pas tout. Savait-elle pour ton secret, cette Briar..? Tu voulais croire que oui mais ne sois pas dupe.

« Et puis… Et si je ne suis pas son type? Est-elle au courant..? »

« N’ai crainte, Kielo. Sois fidèle à toi-même, tout ira bien. Comment pourrait-elle ne pas tomber amoureuse de toi? Tu es magnifique, éduqué, charismatique, tu es de la haute société Kielo! Les femmes se disputeraient pour être à ton bras! »

« … Même Briar? »

« Mais bien sûr, même Briar! Allez mon enfant, va donc terminer tes valises, il ne faudrait pas manquer ton vol de retour à Unova! »

Ah oui, tu avais fuit lâchement Unova suite au départ prématuré de ta mère. Et tu étais retourné chez le confort de ta grand-mère, ta meilleure amie, ton alliée de toujours. Et si tu aurais tout donné pour rester à ses cotés, à Galar, tu savais qu’elle avançait en âge. Et malgré ton offre de la prendre avec toi, à Unova, sa terre d’accueil restait Galar et ce, jusqu’à son dernier souffle.
Alors que toi, ta place était à Unova… Avec cette Briar.
De quoi avait-elle l’air?


Le soleil était déjà bien présent malgré l’heure matinale. Mais quoi de plus normal pour un matin du mois d’Août. Armé d’un petit chapeau de paille pour te protéger des rayons du soleil, tu en avais hérité de Briar, qui trouvait son port gênant. Oh elle aurait pu accepter ton offre et porter ses long cheveux en natte mais bon… Tu avais une excuse pour l’observer et un peu mieux la découvrir.

Ses longs cheveux de jais retombaient en cascade le long de son dos, alors qu’elle repoussait sa frange une énième fois depuis ce matin. La sueur perlait sur son front, marquant un arrêt contre ses sourcils épais mais entretenu, alors que ses mirettes rappelant la chaleur d’un café noir déviaient rapidement vers toi.
Oh tu avais envie de lui rappeler qu’attacher ses cheveux rendraient sa tâche nettement plus facile mais bon… Elle te rappellerait sans doute de t’occuper de tes affaires. Et c’est exactement ce que tu faisais, assied sur une botte de foin. Ton regard d’ambre ne cessait de suivre chacun de ses mouvements.

En toute honnêteté, tu étais toujours aussi inutile sur la ferme. Mais difficile d’espérer que tu te transforme en fermier agrée après seulement deux semaines de vie communes ici, non?
Ce pourquoi, tu préférais passer chaque minute de tes journées à l’accompagner, l’observer, l’écouter, l’admirer.
Parce que Briar est différente des autres.
Parce que Briar à ce je-ne-sais-quoi de terriblement frustrant.
Mais ô combien fascinant et réconfortant.

« Est-ce difficile? » Tu inclinais la tête, relevant l’un de tes genoux que tu venais presser contre ton torse pour mieux y poser ton genoux. « De ne pas s’attacher? Enfin… Vous élevez tellement de Pokémon… »

Tu regardais les Wattouat qui composait une grosse partie de son travail. Une bonne dizaine d’œufs avait éclos dans la dernière semaine et si un seul bébé Pokémon demandait beaucoup d’attention, tu étais admiratif de la voir s’occuper d’autant de Pokémon nécessitant autant de besoin et d’attention. D’ailleurs Kielo, toi qui détenait une Licence Trainer, pourquoi n’avais-tu pas encore ton propre Pokémon?