Il était beaucoup trop tôt pour que tu existes, en effet. Et dire qu’avant, tu te levais à cette heure pour aller travailler, lorsque tu ne patrouillais pas de nuit… Mais tes années en tant que gendarme étaient loin derrière toi. Tu vaquais à d’autres occupations…

Enfin. Quand Olympe ne te surprenait pas avec des vacances surprise. D’ailleurs, où avait-elle trouvé des billets d’avion comme ça, et avec quel argent ? En même temps, malgré la crise économique, ton amie de Paldéa ne semblait manquer de rien.
Tu arrivais à l’aéroport avec ta petite valise, Princeton sagement posée sur ton épaule gauche, alors que tu bâillais longuement, un gobelet de café dans ta main gauche. Tu étais d’ailleurs accueilli par une jeune dresseuse; ne serait-ce pas la petite-fille du professeur Spruce ?
Tu étais… le premier arrivé. Sans compter qu’Olympe était encore plus en retard que toi; vous aviez dit l’aéroport à 5h…. il était 5h15.

La jeune fille nommait ton prénom pour te questionner, ce à quoi tu acquiesçais alors que tu lui montrais une pièce d’identité; sans doute voulait-elle simplement confirmer qui tu étais. Et si elle ouvrait la bouche pour te faire la conversation, tu venais immédiatement l’interrompre.

« Chut. Attends que j’aie fini mon café, d’abord. »

Elle ne semblait pas en prendre offense; le soleil commençait tout juste à se lever, après tout. Tu n’étais pas complètement réveillé.
Puis au final, un autre jeune dresseur arrivait dans un brouhaha catastrophique, s’en suivit d’une jeune femme aux airs encore plus dispendieux qu’Olympe… d’ailleurs, elle ne t’aurait pas posé un Laporeille, elle ?

Tu saluais les deux jeunes par politesse, sans plus. Il te restait toujours quelques gorgées à ton café, et puis, ils avaient cette Orianna pour se distraire…

Puis, en retard, l’objet de ta motivation arriva enfin, et c’est Princeton qui la reconnut tout de suite. Ta Nirondelle venait prendre son envol pour accueillir Olympe en venant se percher contre son épaule, lovant sa tête contre la joue de la jeune femme qui t’a sauvé la vie. D’ailleurs, c’était pour cette raison précise que ton Pokémon l’aimait autant.
Un sourire taquin aux lèvres, tu approchais la grande blonde.

« On n’avait pas dit 5h ? »

Tu venais lui tendre un sac de papier dans lequel reposais un croissant frais du matin.

« Je ne sais toujours pas comment tu prends ton café, tu m’en excuseras… »

La jeune fille qui vous accompagnait venait attirer votre attention pour venir vous donner les consignes ainsi que le contexte du voyage. Donc, il s’agirait d’une expédition afin de découvrir les régions qui vous entourent, ainsi que les Pokémon les habitant ?
À Alola, il y aurait sans doute des oiseaux tropicaux, comme tu voyais dans les livres avec Molly… D’ailleurs, ce petit Poussifeu sur l’épaule d’Orianna t’arrachait un sourire discret. D’ailleurs, elle mentionnait un vol de 11 heures… Ça te laisserait sans doute du temps pour dormir.

…Tu croyais, jusqu’à ce que tu ne te fasses déranger par un enfant qui venait frapper dans ton siège. Tu avais compté vingt-trois coups, jusqu’à présent; et ta patience de papa commençait à en voir le bout alors que tu te penchais pour chuchoter à Olympe.

« Tu crois que si je lui fais peur, il arrêtera ? »

Mauvaise idée. Au final, tu n’as simplement rien dit, mais tu as fait rire ton amie.

[. . .]

Vous étiez finalement arrivés à Alola. Toi qui n’avait jamais réellement voyagé outre qu’à Galar, même pour tes noces, c’était une première. La brise chaude venait percer ta chemise alors que tu avais délaissé ton veston. Tu savais qu’il ferait chaud, mais cela contrastait le froid de février à Unova…

Et au final, vous partagiez tous ensemble une petite villa, comme des enfants dans un camp de vacances. Si Orianna vous proposait de prendre la journée pour faire connaissance, tu venais soupirer en faisant un geste de la main.

« La plage, c’est pas trop mon truc, amusez-vous si vous voulez… »

Tu venais prendre la clé qui te mènerait vers ta chambre privée avant de t’éclipser.
À peine arrivé, que tu repartais déjà ?
Oh, si tu croyais qu’Olympe te laisserait t’isoler, tu avais tord…

Tu es quelqu’un de ponctuel, Olympe. Tu mets un point d’honneur à toujours être là à l’heure. Pas en avance, pas en retard mais à l’heure, parce qu’il faut toujours avoir le bon timing quand on travaille dans le spectacle. C’est un peu une sorte de déformation professionnelle. Mais voilà, pour la première fois de ta vie, tu es en retard.

Et c’est le pire jour pour arriver en retard, vraiment.

Tu es censée t’envoler pour Alola aujourd’hui, après tout. Pourquoi ? En voilà une bonne question. Quand Frederick - que tu as traîné avec toi dans cette entreprise sans trop lui demander son avis - t’avais posé la question tu lui avais servi le discours de la parfaite petite pionnière : l’exploration, l’aventure, la rencontre avec l’inconnu ! Et si tu savais bien que ces excuses bidons ne suffiraient pas à le convaincre, tes yeux de ponchiot battu auront réussi le travail. Ou alors peut-être était-ce tes supplications incessantes ? Tu sais te montrer persuasive quand tu veux quelque chose. Et plus que tout au monde, tu voulais que l'homme t’accompagne dans cette entreprise.

T’avais bien insisté sur l’heure. 5h tapante. Tu l’avais tanné avec ça les trois jours qui avaient précédé votre départ et voilà que c’était toi qui était en retard. Merci Achille… Fidèle à lui-même, le charbambin avait décidé de n’en faire qu’à sa tête quand il avait fallu le faire rentrer dans sa ball. Te balader avec ton pokémon en plein aéroport était tout simplement impensable au vu de son tempérament de feu. Il aurait été capable de lancer flammèche sur le premier malheureux qui aurait croisé son regard. Non, tu ne pouvais vraiment pas te le permettre. Sauf que ton compagnon en armure ne l'avait pas entendu de cette oreille…

- Je suis là ! A bout de souffle, décoiffée par la course, en retard mais présente pour la fin du speech de votre guide. Pardon pour le retard. Bonjour Prince’.Tu jettes un regard très rapide au petit groupe que vous former tout en gratifiant d’un caresse la nirondelle de Frederick. C'est un coup d'œil si rapide que tu ne fais pas très attention à tes compagnons, ce qui n'est pas bien grave. Vous aurez trente jours pour faire connaissance après tout. Il y en a un par contre qui a toute ton attention, c’est Fred. Callate, idiota. (tais-toi, idiot) Un léger coup de coude et un sourire, lui font comprendre - au cas où quelques semaines à te cotoyer auraient fait de lui un parfait bilingue, n’est-ce pas... - que tu plaisantes également. Tu acceptes son offrande avec plaisir. Gracías enano. Je mourrais de faim. Tu dévores avec entrain la viennoiserie alors que la petite fille du professeur Spruce continue son explication. On-onze heures ?! Tu manques de t’étouffer avec ton croissant. Onze heures de vol ?! T’avais espéré un peu moins pour ton baptême de l’air. Onze heures sans bouger, comment tu allais bien pouvoir survivre ?

En dormant et en t’amusant des remarques ronchonnes de Fred, principalement. Il fait d’ailleurs un bon oreiller !


Finalement, ces onze heures de vol n’auront pas été aussi pénibles que tu l’avais imaginé. t’es tout de même heureuse de pouvoir enfin poser le pied au sol. Un soupir d’aise t'échappe alors que tu tends le visage vers le soleil, les yeux fermés pour encore mieux apprécier la chaleur.

- Je préfère ça au froid d’Unova ! Pas toi ? La question s’adresse au petit grincheux, évidemment, mais il n’est déjà plus à tes côtés et essaie de se soustraire à ses obligations sociales. Malheureusement pour lui, t’es là pour veiller au grain. ¿ A dónde vas, Enano ? (Où tu vas, Nain ?) Tes doigts fins se glissent à l’arrière du col de sa chemise tandis que tu prononces ces mots, le retenant de mettre plus de distance entre lui et toi. Pas question que tu restes enfermé dans ta chambre tout au long du voyage. Tu dois être lourde avec ton entrain et ton insistance, tu le sais. Mais tu sais aussi que Frederick a besoin de s'aérer l’esprit, de s’activer et non pas de s’isoler et de remuer ses idées sombres.  Il t’enverra peut-être sur les roses, ça aussi tu en a bien conscience mais tu ne lâcheras pas l’affaire. Tu te sens responsable de lui depuis que tu l’a repêché au pied du barrage du port Marépave. Et plus que quiconque tu sais par quoi il est en train de passer. On est pas obligé d’aller à la plage mais ça serait bête de ne pas en profiter un peu non. Et si on se chargeait des courses ? Une action utilitaire qui permet de faire un peu de tourisme sans donner l’impression d’en faire pour autant. Tu lui envoies un regard doux et un léger sourire. Hey, on va faire quelque courses, quelqu’un veut venir avec nous ou a besoin de quelque chose de spécifique ?

Oh non, tu ne lui laisseras aucun répit à ce pauvre Frédérick.

Toi qui à passé la moitié de ta vie à voyager à gauche et à droite, pourquoi t’infliges-tu déjà un retour dans un avion? Aurais-tu le mal du pays à ce point, Naoko?
Une petite annonce dans le journal du quartier, une lettre d’intérêt pour ces fameuses ‘expéditions’ et voilà que tu avais été recruté pour te joindre à la prochaine équipe! Apparemment, ta license de Researcher avait suffi pour mettre les organisateurs en confiance. Savaient-ils seulement que tu n’étais pas un génie?
Enfin, tu connais énormément de chose sur certains Pokémon.
Mais tu n’es ni un expert, ni un comportementaliste en vrai. Tu n’es qu’un jeune garçon un peu trop fasciné par le monde qui l’entoure et les Pokémon qui se cachent à chaque coin du pays.
D’ailleurs, tu anticipais un peu le voyage avec ta petite Nidoran.
Depuis son altercation avec un Mélofée un peu trop violent, la petite femelle semblait moins confortable en présence de d’autres Pokémon sauvages.

Et si tu soupirais en attachant de moitié tes cheveux, tu ne manquais pas de t’abaisser vers le siège de toilette contre lequel ta partenaire était assise, t’admirant comme à chaque matin alors que tu te préparais.

« Tout ira bien Pocha, je te le promets… Tu me fais confiance, n’est-ce pas?  »
Un faible couinement était la réponse de ta compagne, accompagné d’un coup de museau, alors que tes doigts glissaient de son petit museau vers son front, contournant cette vilaine petite corne. Une caresse suffisait pour atténuer ses craintes, heureusement qu’elle te faisait confiance, ta Nidoran.

Sans surprise, tu brillais de ton retard, alors que tu arrivais enfin à l’aéroport.
Accueilli par une magnifique jeune femme à la peau foncée, tu ne manquais pas de rougir, alors qu’elle t’offrait… quoi déjà?
Ah un café.
Tu n’aimais pas le café.
Mais tu voudrais bien te perdre dans ses bras et….

« Aïe… !  »
D’où Pochaco venait te mordre la main?! Tu ne manquais pas de sursauter bêtement, non sans faire les gros yeux à ta petite miss jalousie, bein que cela ne t’empêchait pas d’écouter les propos de votre guide.
Un vol de 11h vous attendait?!
Un soupir t’échappait, bien qu’il était maintenant trop tard pour reculer, n’est-ce pas?




Assied entre deux gamins, tu ne manquais pas de soupirer, alors que les deux gosses s’amusaient à donner des coups de pieds dans les sièges devant. Ah, toujours aussi agréable les enfants?
Tu aurais préféré être assied à coté de la fenêtre… Ou bien à coté de votre guide, tiens. Cela aurait rendu le vol nettement plus agréable….

D’ailleurs, c’est la vision d’un ange, Orianna, qui venait t’arracher de ton sommeil alors que… vous étiez déjà arrivé?! Tu sentais le rouge te mordre les joues, alors que tu observais sa main poser contre ton épaule. Puis lentement, tu relevais tes ambres vers les saphirs de la jeune femme.

Et si tu la suivais docilement, tu ne manquais pas de trouver un immense sourire alors que tu découvrais votre lieu de résidence pour le prochain mois à venir?!
La plage, les vagues et des gens en maillots de bain?!
Ah mais tu étais trop bien tombé d’un coup!

Et si les plus vieux discutait entre eux, toi tu déposais simplement ta valise dans le salon. Ah ça parlait d’aller faire des courses? Pourquoi pas, c’était toujours utile! D’ailleurs…

« Ah mais, si je peux me le permettre, je pourrais cuisiner pour vous pendant que vous vous occuper des courses..!  »

« Oh Naoko, il n’y a pas de d’ingrédients quelconque à votre prédisposition déjà…Pourquoi ne pas les accompagner?  »

« A-ah?  »

Eh mince, voilà que tes plans de passer du temps avec Mlle Spruce tombait à l’eau déjà?
Si tu forçais un sourire, l’entrain n’était plus du tout le même.

« Eh bien, si ça ne gêne pas Mlle Callaghan et Mr Nat…. Natke…. Nache…Niebel…? Puis… Qui va tenir compagnie à Mlle Elwood?!  »
Cherchais-tu à faire diversion déjà?

Tu n’as jamais vraiment eu le goût de l’aventure. Durant la majeure partie de ta vie, tu n’as fait que suivre des routines bien rangées, bien rythmées. Pas de fantaisies, de sorties imprévues et encore moins de voyage. Cependant, cela a changé quand tu t’es enfin affranchie de tes parents et que tu as ouvert ta boutique à Libertia. Dans le cadre de ton travail, tu pars souvent en vadrouille à droite à gauche pour trouver des matériaux, des idées pour tes bijoux. Mais jamais aussi loin, jamais aussi longtemps.

Résidant à Libertia, tu avais pu profiter de la proximité de l’aéroport pour ne pas avoir à partir trop tôt. Bien sûr tu es arrivée à l’heure, ce n’est pas dans tes habitudes d’arriver en retard. Orianna, la petite fille du Professeur Spruse t’accueille chaleureusement et tu salues tes compagnons de voyage assez sobrement. Tu reconnais bientôt Olympe qui arrive un peu plus tard et après de brèves mondanités vous montez dans l’avion.

Tu t’es retrouvée seule dans l’avion, le siège à côté de toi resté vide. Tu passes donc la majeure partie du voyage à rêvasser, rêver à l’aventure qui t’attend, à cette nouvelle région dont tu as déjà entendu parler, mais où tu n’as jamais mis les pieds. Tu ne pensais pas que quitter Unova serait un si grand bol d’air frais dans ta vie bien rangée. Tu avais peu dormi pendant le vol, tes pensées t’accaparant bien trop pour laisser un sommeil réparateur t’envahir. L’excitation, l’appréhension aussi un peu peut-être ?

Arrivée à Alola, tu ne peux que rester bouche bée devant le paysage qui s’offre à toi. C’est tellement beau et si différent de votre Unova. Tu te demandes déjà quelles merveilles vont s’offrir à toi durant ce voyage. La résidence n’est pas en reste, un rire nerveux t’échappe à sa vue. Ta mère vous aurait sans doute vendues toi et tes sœurs pour espérer vivre dans un endroit pareil. Cependant, alors que tu passes les portes de votre quartier général pour un mois, tu chasses l’intruse de tes pensées et entends bien ne laisser personne te gâcher cette expérience.

Tu poses ta valise dans le salon tandis qu’Orianna vous laisse quartier libre pour la journée et que les autres parlent déjà d’aller faire des courses. Silencieuse, tu réfléchis à ce que tu pensais faire. Accompagner Olympe et M. Nachtnebel ? Aller sur la plage ? Rester ici ? Tu avais bien envie de sortir, mais pas forcément de tenir la chandelle à ces deux-là. Quand soudain le jeune Watanabe émet la question de savoir qui va te tenir compagnie, visiblement lui aussi en proie au doute quant à la suite des opérations. D’un doux sourire, tu te rapproches du groupe.

“Ne vous en faites pas pour moi, je suis bien capable de me tenir compagnie seule. D’autant qu’Hemera est avec moi.”

La Chlorobule émet un petit son d’approbation tandis qu’elle virevolte autour de la pièce, visiblement fascinée par ce nouvel environnement.

“Je vais venir avec vous pour les courses, notre chemin se séparera peut-être en route si cela ne vous dérange pas. J’aimerais découvrir le travail des artisans locaux. Vous pouvez vous joindre à nous M.Watanabe si vous le souhaitez ?”

Après les derniers arrangements entre vous, vous vous mettez en route vers votre destination, tandis que tu trépignes intérieurement à l’idée de découvrir cet endroit hors du commun.

Tu commençais à regretter ta présence la simple seconde où le jeune Johtoïte n’avait pas la langue pour prononcer ton nom de famille qui avait déjà été massacré à maintes reprises. Tu ne pouvais que soupirer sous les supplices d’Olympe, qui te rappelait que ta présence était désirée; après tout, les chances que tu reviennes à Alola n’étaient que très maigres, considérant que tu avais déjà donné pour ta lune de miel. Autant profiter de l’étendue de sable et du soleil qui plombait; à Unova, il ne ferait jamais aussi chaud et aussi beau, même en été.

Tu venais légèrement rouler des yeux alors que tu craquais un sourire adressé à ta camarade.

« Je suppose que ce serait pertinent que je vous accompagne. Et puis, après le vol, Princeton mérite de se dégourdir les ailes… »


La première semaine à Alola était plutôt tranquille; tu avais appris à connaître le groupe qui t’accompagnait. Tu avais quelques affinités avec Mlle Elwood; son silence, surtout. Vous passiez du temps à faire deux activités distinctes sans vous parler, dans la même pièce, et pourtant ? Tu appréciais ces moments de sérénité. Puis, à la longue, tu as appris à connaître Primrose et Naoko plus personnellement. Tu sais que Mlle Elwood est une joaillière réputée et qu’elle n’est plus en contact avec sa famille; et tu sais que Naoko est un voyageur de peu d’attachement et de manières auto-destructrices.
Oh. Autour d’un dîner, tu as d’ailleurs compris que l’une de ses conquêtes Unoviennes n’était nulle autre que ta fille chérie et Olympe a dû te sortir de table de force avant que tu ne tournes aux poings.
Mais autrement ? Ça s’était bien passé, et tu pouvais même dire que tu t’étais amusé moindrement.

Et aujourd’hui, c’était le jour J. Votre première capture en terre sauvage Alolienne; vous étiez libres d’aller vous balader dans la jungle, à la recherche de différents Pokémon afin d’agrandir la connaissance Unovienne. La seule condition était de ne pas blesser les Pokémon locaux.
En même temps, pourquoi un groupe d’explorateurs agirait-il en braconniers ? Tu ne voyais pas l’intérêt de blesser volontairement un Pokémon, mais chacun ses trucs, tu supposais.

Tu n’osais pas dire que tu espérais tellement fort de repérer divers oiseaux locaux. Après tout, tu n’avais jamais vu d’oiseaux tropicaux en vrai de toute ta vie, et l’idée simple, c’était ce qui t’avait convaincu de venir et de ne pas déserter la journée même.

Votre groupe s’avançait dans l’étendue du jardin local que tu entendais les chants des oiseaux régionaux et quelques cris de Pokémon que tu ne reconnaissais. Le calme était comme un voile qui venait doucement couvrir le jardin, caressé par le soleil et sa chaleur tropicale. Enfin… jusqu’à ce que les jacassements paniqués de Princeton ne viennent t’alerter, ton attention se déviait sur une petite boule d’écailles qui bondissait vers toi à vive allure. Tes réflexes de vétéran ne t’avaient pas failli, alors que tu venais éviter l’attaque surprise, un merci à ta Nirondelle qui t’avait prévenu.
Tu titubais légèrement alors que tu regardais le pauvre dragon se prendre un arbre en pleine figure et retomber au sol de façon qui venait attirer ta pitié. Ce Pokémon était jeune, juste assez jeune pour n’avoir aucune notion du danger et faire preuve de maladresse.

« Aïe… »

Tu serrais les dents alors que tu t’approchais du Pokémon qui ne bougeait pas et déviait lentement la tête vers toi. Tu pouvais apercevoir une perlée de liquide rouge couler de son petit museau alors qu’il déviait la tête vers toi.
Tu ne pouvais que l’approcher; ce Pokémon n’était pas alerte ni vicieux, il semblait en confiance avec les humains. Son jeune âge, peut-être ? Ou était-il le prédateur de ce territoire ?

Tu venais essuyer de ton pouce cette traînée rouge; c’était bien du sang, après un tel coup à la tête, ça ne t’étonnait pas. Tu ne pouvais pas laisser ce Pokémon comme ça. Tu pris le dragon dans tes bras, en ronchonnant un peu.

« C’est un Centre Pokémon qu’il te faut, avant que la sélection naturelle ne prenne le meilleur de toi. »

HRP : Capture sur Bébécaille